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AU PAYS DU VOISIN[@] Quand un contrôle continu déclenche l'épilepsie

Nous sommes lundi 10 avril 2016, en classe de journalisme. La salle baigne dans un froid glacial, et au dehors, des gouttes de pluie persistent. Toutes les dix minutes, l’averse déclenchée depuis 4h du matin transporte un étudiant trempé comme une souche dans la salle. Ils sont nombreux qui auraient préféré la chaleur et le confort de leurs couettes plutôt que le cours de Monsieur FE. Ce dernier arrive donc à 7h50 min. Le sourire aux lèvres, nos journalistes en herbe l’accueillent debout. Ensuite, ils s’asseyent, poussant un gros soupir de soulagement. Heureusement que le prof titulaire n’est pas là. Son assistant est plus docile et plus tolérant. Sauf que, tout à coup, on entend des pas cadencés. Les étudiants se relèvent en sursaut. C’était lui ! Un homme trapu, la mine renfrognée, et d’énormes rides qui dessinaient son visage. Son costume noir bien mis, et ses binocles en pleine figure, imposaient en soi le sérieux. Qu’avait-il au menu du jour ? Brimades ? Questions pièges ? Mais non….

« Feuille blanche sur la table ! Contrôle continu ! Produisez deux nouvelles nationales et internationales ! 15 min ! ». Panique à bord ! Des cous s’allongent, des têtes se retournent de gauche à droite. Qui a écouté Berthe Balla, ou Rouan Gomez ? Quelqu’un a-t-il eu le bon sens d’écouter le 7h du poste national ? Sacrés étudiants en journalisme ! Perte de mémoire par ci, épilepsie intellectuel par là. Certains provoquent des accidents sur des autoroutes, des crashs d’avion, des braquages de banques. Il fallait quand même écrire quelque chose. Et oui ! Au pays de mon voisin, on veut tout obtenir par miracle. Même devenir journaliste sans s’informer.

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